Raphaël Feye cellist • conductor

Die Musik präsentiert sich dabei im satten und gleichzeitig weichen Quintett-Klang, dessen verschiedene Register gut durchhörbar bleiben. Pulsierende Rhythmik und elegante Bögen, Vitalität, ein geschickt-dezentes Balancieren mit der Agogik sowie das neugierige Entdecken der Musik – vor allem natürlich des C-Dur-Quintetts – sind die Markenzeichen dieser Aufnahme, die Akzente zu setzen vermag.

Cellist Raphaël Feye vergezelt het Karski Quartet op deze opname van vier kwintetten – de allereerste ooit van het opus 46/3 in C. Hij brengt een frisse wind mee en doet ook transparantie en bravoure door de muziek waaien. Precisie zonder pretentie doet de elegante melodieën en het cassante contrapunt van Boccherini stralen als een pas gewaxt velletje.

L’apassionament constant del Karski Quartet, amb el prestigiós violoncellista i director Raphaël Feye, imprimeixen un estil distintiu en els quintets del compositor italià; aporten delicadesa, misteri i una idònia profunditat expressiva, la qual cosa fa d’aquest enregistrament una experiència colpidora.

Top playing, a first-class recording, handsomely produced: the Polish composer Mieczysław Weinberg (1919-96) is at last being given his due, as a new disc proves beyond doubt.

Les Métamorphoses under Raphaël Feye provides eloquently attentive support throughout, but really comes into its own in Weinberg’s Fourth Chamber Symphony (with clarinetist Jean-Michel Charlier, a piece that runs the gamut from spiky malevolence to heartfelt reminiscence. The fine recording captures the remarkably full and open sound created by these 21 gifted players.

Die überwältigende Trauer der ersten Phrase des Violoncellos raubt uns, in Pieter Wispelweys Händen, über den aschfahl balancierten Streicherakkorden von »Les Metamorphoses«, schier den Atem.
Hier wird einfacher Gesang zur eindringlichsten Form der Rede über eine hoffnungslose Gegenwart: ein im Sinne des Wortes überwältigender Höreindruck, bis zur letzten Sekunde dieser vergessenen Musik.

L’orchestre Les Métamorphoses, dirigé par son fondateur Raphaël Feye - ancien de la Chapelle - fut le maître atout de la soirée. Avec ce mouvement de Haydn, tout d’abord, aux couleurs vives et raffinées, aux articulations nettes et à la conduite fluide et naturelle.
Avec le 3e concerto de Mozart, ensuite, où l’arrivée d’Augustin Dumay signa une alliance jubilatoire entre l’expérience - et la liberté - d’un immense musicien et l’ardeur imaginative d’une bande de surdoués « historiquement informés ». Avec ce tour de force de la part de l’orchestre de parvenir à épouser le geste artistique - si particulier et si exigeant - de Dumay, pour ne faire qu’un avec lui. Adagio céleste, final exubérant dans ses bifurcations et ses danses, liberté et cohésion mutuellement renforcées et ponctuées avec esprit par les vents. Bref, Mozart était soudain tout neuf.
Le plus poignant - le plus doux aussi - devait venir avec le Requiem de Fauré, (…). Ce fut un moment hors du temps, d’une tendresse infinie, soutenu par les timbres ronds et mordorés des chanteurs, intimement fusionnés avec ceux de l’orchestre, comme une vague bienveillante et réconciliatrice au sein de laquelle - s’il faut en revenir à la musique - le contrepoint des instruments se dessinait avec clarté et naturel. La ferveur des solos vocaux signant plutôt l’irruption de la condition humaine dans le paradis fauréen.

Sous la baguette de Raphaël Feye, cette musique chante voluptueusement et déborde d’énergie et de couleurs chatoyantes. (…) Le disque se clôt sur le Concerto pour piano n°27 de Mozart. Animés par l’esprit de sérénité, Julien Libeer et Raphaël Feye nous font percevoir un Mozart débarrassé de la patine romantique, c’est à dire raffiné plutôt que charnu et léger plutôt que robuste, jamais grossier, mais aussi éloquent et, là où ceci est justifié, rhétorique.

Dans le divin larghetto, Libeer -qui peut compter sur un chef et un orchestre aussi impliqués et lyriques que s’ils accompagnaient une scène d’opéra- aborde la musique avec grâce et simplicité. C’est sans une once de sentimentalisme qu’il conclut le mouvement avec une parfaite sérénité.

Inspired by such pioneers of the period instrument movement as Nikolaus Harnoncourt, the musicians of Les Métamorphoses blend modern strings and wind with natural brass and gut strung double bass. The predominant sound is lean and well focused with a refreshing balance between strings and brass.The result in the Haydn symphony is a springy alertness underpinned by tight ensemble. Another innovation presented here is the use of a parallel-strung-piano. As opposed to the familiar cross-strung version. This produce a welcome lightness in the upper register uncompromised by an overly bass and middle.

Het ensemble speelt ritmisch en vol dynamiek, maar zonder excessen. De pianist maakt van solo en dialoog met het orkest een spannend verhaal, met veel gevoel voor het spel van licht van licht en schaduw. Een feest.(…) Hier wordt hij voortreffelijk vertolkt door het frisse, krokante spel van Les Métamorphoses en de heldere virtuositeit van Julien Libeer.

Le jeune pianiste réduit son jeu, regardant plus vers la nostalgie, égrenant son clavier, cherchant le dolce, la nuance piano dans un orchestre allégé aux étoffes magiques, merveilleux théâtre d’ombres dans un grand plein jour. C’est d’une beauté assez inouïe, pour l’ensemble du tableau comme pour les détails d’un jeu pianistique en apesanteur. (…) Bravo aux Métamorphoses et à leur chef Raphaël Feye, les autres héros discrets de ce disque où l’art cache l’art.

Sous la direction de Raphael Feye, le jeune orchestre Les Métamorphoses s’y impose par une maîtrise, un naturel et un style dignes de ses mentors (Harnoncourt en tête). Avec Julien Libeer en soliste, ce seront ensuite l’irrésistible Concertino “dans le style classique” de Dinu Lipatti – un familier de Libeer – et le Concerto n° 27 de Mozart, l’un et l’autre sur le fameux piano à cordes parallèles deMaene. […] Au delà de l’état de grâce des “débuts”, on distingue ici un équilibre rare entre l’inspiration, l’intelligence et la virtuosité.

La baguette de Raphaël Feye se veut tout aussi claire, minutieuse et raffinée chez Haydn. Peu importe que l’Adagio de cette « Passion » tire plus vers l’Andante: le chef instaure une véritable atmosphère (funèbre mais pas morbide), et l’auditeur retient sa respiration pour mieux apprécier le travail sur chaque détail et chaque nuance (quels pianissimos!) […] La trame mise au net et l’entente parfaite avec le chef, permettent au soliste de jouer les funambules (écoutez les arabesques de l’Allegretto) et les fantaisistes (comme dans l’effervescent finale, descendu de Scarlatti).

Le triptyque permet d’apprécier la qualité des instrumentistes de l’ensemble Les Métamorphoses, formation à géométrie variable qui marie instruments modernes et anciens ainsi que la direction de Raphaël Feye, historiquement informée : la symphonie de Haydn se dessine avec netteté et révèle des vertus roboratives.

L'Orchestre Les Métamorphoses a pour caractéristique de s'adapter à chaque style en commençant par varier son instrumentarium, mêlant instruments modernes et instruments d'époque.

Les Métamorphoses, un orchestre fondé par Camille et Raphaël Feye, marque un tournant dans l'interprétation du répertoire classique.